jeudi 12 janvier 2023

La Story, version 2023

 Voici la nouvelle "story" mise à jour. Je n'ai pas trop détaillé la fin, et j'en suis désolé. Il reste encore quelques imperfections ici ou la à corriger, je le sais.

 Ten Years After : La Story

 La première mouture de cet article a été écrite en 2004.

La mise à jour que j'effectue est faite en janvier 2023. Tout refaire m'aurait demandé trop de boulot.

Cet article est détaillé, mais pas trop. 

Je m'aperçois qu'en cliquant sur les liens cachés sous les albums (cricklewood green etc) cela renvoie vers un site qui n'existe plus et qui était tenu par mon ami Michael de Reims.
Ce texte est donc probablement celui de Michael, tout du moins la 1ère partie jusqu’à la 1ère parenthèse, et peut être la 2ème parenthèse. Désolé et surtout merci. Mieux vaut tard que jamais.
En réalité, non! Je viens de retrouver l'origine de ce texte dans mes propres archives, car je suis en train de mettre de l'ordre dans mes dossiers tant papiers qu'informatiques : Il avait été écrit à 100 % par moi, mais c'était AVANT que je n'ouvre ce blog. J'avais publié mon article sur son site, qu'il a fermé depuis . Donc je suis l'auteur à 100 % de ce texte!

 Ten Years After est un des rares groupes, un des seuls à avoir toujours eu le même personnel de leur formation jusqu'en 1997, à savoir :

Alvin Lee, guitare et chant né le 19 décembre 1944 à Nottingham, décédé le 6 mars 2013 en Espagne,

Leo Lyons, basse, né le 30 novembre1944 à Stanbridge,

Ric Lee, batterie, né le 20 octobre 1945 à Cannock,

Chick Churchill, claviers, né le 02 janvier 1946 à Mold.

A partir de 2002, Joe Gooch à la guitare et au chant, puis Marcus Bonfanti depuis 2014 à la guitare et au chant, et Colin Hodgkinson à la basse, suite au départ de Joe Gooch et de Leo Lyons cette même année pour aller former Hundred Seventy Split.

 Ils sont donc Anglais, faut-il le préciser ?

 Chapitre 1 : Les rencontres, la formation.

Alvin a rencontré Leo en 1960 à l'âge de 16 ans chacun dans un groupe nommé « The Atomites », ensuite en 1962, à Hambourg au « Star Club » (Comme les Beatles), Ils sont devenus « The Jaymen ». En 1963, ils s'appellent les « Jaybirds ». En 1965, ils prennent un nouveau batteur , Ric Lee. Et continuent à jouer à Hambourg, au Star Club. En novembre 1966, Chick Churchill intègre le groupe.

Avec ce line up définitif ils changent leur nom en TEN YEARS AFTER. Ce groupe est devenu extrêmement populaire à la suite de la sortie du film « Woodstock » en 1970 mais avait déjà auparavant acquis une bonne réputation sur ses prestations scéniques et discographiques et n'était pas inconnu du public amateur de rock.

En 1967, il se fait déjà remarquer au Windsor Jazz Festival.

Son 1er LP, éponyme, sorti aussi en 1967, est lui aussi très remarqué, et dès ce LP le jeu de guitare d 'Alvin Lee éveille l'attention. A la suite de la sortie de ce LP, ils ont été classés dans la deuxième vague du British Blues Boom. Ce LP contient des must tel que « Help me » ou «Spoonful ».Ils sont aussitôt remarqués par Bill Graham, qui possède deux salles de concerts mythiques aux USA : le Fillmore west à San Francisco et le Fillmore east à New York. Ils sont contactés pour y jouer mais ils doivent se présenter au public américain, et c'est pour cela que le groupe enregistre « live » au club Londonien le « Klook's Kleek » le fameux Undead qui contient la première version de « I'm Going Home». Le son de ce LP est tout simplement excellent, Alvin et les 3 autres musiciens s'éclatent, ils sont jeunes mais maîtrisent admirablement leur instrument. Ce disque est un véritable passeport pour les USA où ils feront plus de 25 tournées. Dans l'ambiance psychédélique de l'époque ils sortent ensuite le très travaillé « Stonedhenge » (le site légendaire Anglais en Cornouailles s'appelle Stonehenge mais le « d » change tout en fonction du contexte stoned de l'époque.), l'époque est aux groupes tels que Jefferson Airplane et autres groupes psychédéliques de la West Coast. Ce Lp contient d'excellents titres tels que « Hear Me Calling » toujours joué, ou que le titre « No Title » véritable cheval de bataille du groupe dans les années '70 où le morceau s'étirait crescendo sur plusieurs minutes, le groupe se laissant aller à une improvisation géniale. Malheureusement ce titre « live » n'a été longtemps disponible que sur de rares pirates.

 Chapitre 2 : le succès.

 En 1969, année de gloire pour TYA, sort le LP SSSSH qui est peut être le plus spontané, le plus blues, le plus hard du groupe. Au recto de la pochette, il est écrit : « la musique jouée ici EST la musique de TYA ». Il reste de toute façon une référence car il contient des incontournables tel que le fameux « Good Morning Little Schoolgirl », le « Bad Scene » (qui est mon préféré), ou le « Woke Up This Morning » et "the stomp" malheureusement jamais joué en concert. Et le 17 aout de cette année ils jouent à Woodstock USA où ils seront révélés au monde entier dans le film qui sera tiré de ces 3 jours. TYA y joue une version sublissime de « I'm going home». Alvin y est stupéfiant de virtuosité, de joie de jouer. Le groupe assure un maximum derrière. C'est là où je les ai découverts, comme des milliers d'autres. Alvin ensuite regrettera cette popularité due à ce morceau, et c'est bien dommage pour tout le monde, tant pour lui, que surtout pour nous. Les Stones ont toujours joué Satisfaction ! Ils enchaînent ensuite tournées sur tournées et disque sur disque.

En 1970 voit la sortie de « Cricklewood green » qui contient un des meilleurs titres du groupe « love like a man » qui les a emmené en haut des charts. Ce titre a été un succès mondial. Ce LP est bon de bout en bout, pour ne pas dire génial de bout en bout. Le 29 aout 1970 ils jouent au festival de l'île de Wight (GB) où la l'excellente version de « I Can't Keep From Crying Sometimes » est retenue sur le triple LP de l'époque. Malheureusement dans le film, on ne voit que 5 minutes de la prestation du groupe.

Ils sortent dans la foulée début 1971 l'album « Watt » excellent mais beaucoup trop sous estimé par la presse : Les titres tels que « I'm coming on », « my baby left me », « Gonna run » sont de véritables petites perles, mais l'ambiance à l'époque était déjà de brûler ce que l'on a aimé ! (et c'est toujours vrai actuellement et cela le sera toujours!). Ensuite, comme TYA avait beaucoup de succès, il a été de bon ton de descendre le groupe dans les revues françaises ce dont elles ne se sont pas privées! Sort la même année le LP « A Space in Time » très travaillé pour rompre l'image récoltée à Woodstock avec ce titre « I'm going home» qui leur colle à la peau, pensent-ils, avec beaucoup de guitares sèches et d'arrangements. Malgré tout ce LP est encore un succès d'autant plus qu'il contient des titres phares tel que le magnifique «one of these days », ou « I'd like to change the world » .Sort ensuite en 1972 l'excellent de bout en bout, de A à Z, le LP « Rock'n'roll music to the world » qui contient lui aussi sa flopée de hits en puissances. Pour faire patienter les fans sort en 1973 un double LP live « Recorded Live » enregistré en Europe. On sent sur ces 2 disques le groupe un peu fatigué. Le son est assez pauvre. Il est inscrit au recto de la pochette que ce disque est « une réponse aux disques pirates vendus illégalement et de qualité inférieure ». Le problème est que nombre de pirates sortis avant n'ont peut être pas une qualité audio parfaite mais contiennent des versions autrement convaincantes des titres présent sur ces 2 LP . Et que dire des titres disponibles en pirates et ignorés sur ce LP ' ? ? (no title par exemple) . Heureusement en juin 2001 sortira un double CD de 2 concerts joués et enregistrés au Fillmore East de NY en 1970, fin mars. Quel son ! Gigantesque et majestueux ; et quelles versions ! : sublissimes ! ! Ce double CD fait connaître à tous de quoi était capable TYA en live en 1970 et fait connaître à tous ce que certains disques pirates révélaient à une poignée de privilégiés. De ces deux concerts avait déjà été tiré la face B live de « Love like a man »

 Chapitre 3 : le début de la fin.

 Malheureusement, Alvin, lassé des tournées, du succès gagné (mais mérité !) à la suite de Woodstock et de son « I'm Going Home» tentera de suivre une autre voie et cela sera couronnée en 1973 de la sortie du pauvrissime « On The Road to Freedom » avec un pâlichon nommé Mylon Lefevre, depuis retourné officier dans la secte qu'il n'aurait jamais dû quitter. La presse à l'époque a encensé ce disque mais elle n'a rien vu venir (ou bien était-elle heureuse de ce qui arrivait ? ? ) . Ce LP est désespérant d'ennui malgré la richesse des invités. (C'est d'ailleurs le dernier LP à avoir été réédité en CD !) Cette période a été le début de la fin annoncée de TYA.

TYA a quand même sorti en 1974 le dernier et mal nommé « Positive Vibrations » qui ne contient pas de morceau inoubliable, où l'on sent l'ennui de chaque membre du groupe et TYA s'est officiellement séparé en 1975 après une ultime tournée aux USA. Snif ! Ce dernier disque n'est pas mauvais, loin de là, mais la magie des débuts manque. TYA a pendant sa courte carrière créé des dizaines hits, des refrains encore connus de nos jours, révélé un excellent guitariste et un support-band hors classe ! Chaque morceau était joué différemment chaque soir, le groupe excellait dans l'improvisation, chose rare de nos jours! Petit bémol, quand j'ai écrit cela, il y a presque 20 ans, je ne connaissais pas les concerts pirates, et force est de reconnaître que les morceaux joués tous les soirs se ressemblaient énormément, presque note pour note. Les versions live différaient beaucoup des versions des LP mais se ressemblaient beaucoup. Ils se lâchaient parfois, lors de leur "jam in Paris, Amsterdam etc.  Pendant cette période troublée (1973), Chick Churchill a tenté de « faire autre chose » et a sorti un très bon LP « You And Me » un peu passé inaperçu, ce qui est fort dommage, mais la face 1 du LP est jouissive.

 Chapitre 4 : l'après TYA.

 Cette période est marquée par la richesse d'activité d'Alvin, mais il ne retrouvera jamais la gloire d'antan, ni la facilité de composition qui était la sienne du temps de TYA, malgré de temps en temps la survenue de réminiscences du passé. Il fait une série de concerts dans cette année 1974 avec des pointures de la scène Rock de l'époque (Mel Collins, Ian Wallace, Tim Hinkley, Alan Spenner, Neil Hubbard ) et sort le très intéressant double LP « In Flight ». Mais lassé, il laisse très vite tomber ce type de concerts même s'il enregistre en 1975 le LP « Pump Iron » avec quelques uns du Alvin Lee and Co project de 1974. Contrairement à ce que laisse supposer le titre et la pochette de ce LP, il ne s'agit pas de « gros » Rock, mais de Rock léger plutôt bien fait .S'ensuit une longue période d'inactivité jusqu'en 1978, où Alvin a même tenté d'enregistrer en 1977 avec TYA (sans Ric Lee, occupé ailleurs), malheureusement ce projet n'a pas abouti. En espérant qu'un jour quelqu'un le trouve et en fasse quelques copies . Alvin Lee a même enregistré le mythique « Saguitar » dont tout le monde avait entendu parler depuis la fin des années 70 et qui n'a vu le jour qu'en  2007, mais était ce même que celui prévu initialement ? Est il enfoui dans un tiroir quelque part ou est ce vraiment le même que celui de 2007? En espérant qu'un jour quelqu'un le trouve et en fasse quelques copies ?. (bis repetita). Il rencontre ensuite le bassiste Mick Hawsworth et le batteur Tom Compton pour créer en 1977-1978 TEN YEARS LATER (hum?). Ils font ensemble une série de concerts pendant deux-trois ans à travers le monde, Alvin retrouve une certaine popularité. C'est peut être pour cette raison que sort le LP intitulé « let it rock » le mal nommé, en 1978, alors qu'il avait été enregistré en 1976 . Il n'y a pas les noms des musiciens sur la pochette mais on apprendra plus tard qu'il s'agit grosso modo du line-up de « Pump Iron ». Certains ont crus que cet album était « Saguitar », ce qui n'est pas le cas. Ten Years Later sortira deux LP « Rocket Fuel » et « Ride On » ce dernier possédant une face studio et une face Live . Ces deux LP ne sont pas mauvais loin de là, mais ne sont pas géniaux. Ensuite Alvin mettra fin à TEN YEARS LATER et ne tournera plus et n'enregistrera plus que sous le nom d'ALVIN LEE BAND à l'exception des deux reformations de TYA . En 1980 sort le très honorable et remarquable « Freefall » avec Tom Compton à la batterie, Mickey Feat, et Steve Gould (qui sera ensuite un des fidèles parmi les fidèles d'Alvin). Début 1981 sort « RX5 » lui aussi très honorable mais mésestimé. En fin d'année Alvin et son Band s'associe avec Mick Taylor (ex Rolling Stones pour les novices) et partent ensemble sillonner les routes. Quelques disques pirates sont les témoins de cette courte mais excellente union. Ils ont enregistré en 1982 quelques titres pour un LP qui n'ont jamais vu le jour . En espérant qu'un jour quelqu'un les trouve et en fasse quelques copies. (ter repetita).

 1ère parenthèse : Première Reformation de TYA.

 En 1983, pour les 20 ans du Marquee Club de Londres, TYA décide de se reformer avec les membres originaux ! ! ! ! De cette période bénie est issue une vidéo inoubliable enregistrée au Marquee de Londres le 1er Juillet et un CD enregistré live au festival de Reading quelques jours après. Malheureusement cette reformation ne dure pas. En 1986, Alvin réalise « Detroit Diesel » excellent avec Leo Lyons à la basse sur quelques morceaux, et cela laisse présager du bon ! (et TYA se reformera en 1989). En 1988, Alvin enregistre un titre « No Limit » pour l'album « Guitar Speak » où jouent une flopée d'anciennes pointures de renom de la guitare (Steve Howe, Ronny Montrose, etc). De ce projet naitra en 1989 la tournée « Night Of The Guitar » en Grande Bretagne en compagnie de Leslie West, Ted Turner, Andy Powell, Steve Howe, Randy California, . De cette tournée sortiront une (deux ?) vidéos, un CD, un double LP. Alvin y tient une part prépondérante et magnifie ces enregistrements d'une version époustouflante et inoubliable de « No Limit ».

 2ème parenthèse : 2ème reformation de TYA.

 1988: TYA se reforme ! Et avec les mêmes membres une fois encore. Ils tournent à nouveau à travers le monde et sortent un nouvel LP en 1989 « About Time » qui semble n'avoir pas eu le succès mérité. Tant pis pour ceux qui sont passé à coté. Il contient une flopée de bon Rocks, et deux des meilleurs titres (les 2 meilleurs ? ) sont signés Leo Lyons ! ? « Working in A Parking Lot » et « Bad Blood ». Malheureusement cette reformation ne durera pas, et se terminera en décembre 1991 et après une tournée mondiale. A partir de cette date TYA se reformera de temps en temps pour une série de concerts par-ci par-là pour les heureux veinards qui auront la chance de les voir. En 1992 sort Zoom enregistré avec le Alvin Lee Band (Steve Gould à la Basse, Alan Young à la batterie et Steve Grant aux claviers.) En 1994 sort le CD « 1994 » (intitulé « I Hear You Rockin » aux USA).En 1995 sort « Live in Vienna ». Entre 1992 et 1997, le Alvin Lee Band joue dans des salles de plus en plus petites, dans des MJC , des salles des fêtes etc, et alors que TYA boudait la France dans les '70, le Alvin Lee Band la sillonne sans arrêt notamment en 1997. En 1994 il tourne avec « Nine Below Zero » (Gerry Mc Avoy à la basse, ancien bassiste de Rory Gallagher, Brendan O'Neil à la batterie, et Alan Glenn à l'harmonica et à la guitare).En 1996, il tourne avec le « British Blues Busters » où l'on retrouve Eric Burdon, Micky Moody, Tim Hinkley et Aynsley Dunsbar.

 3ème parenthèse : 3ème reformation de TYA.

 TYA se reforme une 3ème fois en 1997 toujours avec les fidèles Leo Lyons, Ric Lee et Chick Churchill et donne une série de concert au Brésil. Ils donnent aussi des concerts en Belgique, Finlande, Autriche, Allemagne, Suède, Danemark et en France (14 aout 1997) ! Le Groupe retourne sur le site de Woodstock et y joue à l'occasion de « A Day in The Garden » les 14, 15, et 16 août 1998.Cette reformation se termine avec une série de concerts aux USA (Août, septembre 1999). Il semblerait que nous n'assistions plus à aucun concert de TYA avec Alvin Lee car Alvin Lee et Leo Lyons auraient un gros contentieux entre eux.

 Entre temps la section rythmique de TYA n'est pas restée inactive :

 Leo Lyons a enregistré avec « The Kick » en 1992 un Cd de Rock FM nommé Heartland. En 1994 paraît sous le nom Leo Lyon's Kick le CD « Tough Trip To Paradise », enregistrement nettement plus convaincant cette fois.

Ric Lee enregistre sous le nom « The Breakers » avec Ian Ellis (ex Savoy Brown) l'excellent MILAN : blues, boogies, Rock. Tout est parfait dans ce CD . Il avait enregistré « Roadies concerto » live Avec le Stan Webb's Chicken Shack en 1981.

Chick Churchill avait récemment un projet avec une blues-woman, mais il n'a toujours pas vu le jour.

Surtout à eux trois ils ont reformé TYA mi-2002 avec un nouveau Guitariste, Joe Gooch, né en 1977 au nord de Londres. Ils avaient fait auparavant un essai avec le guitariste Carvin Jones. Une tournée est déjà prévue : Italie en : Novembre 2002, Europe du Nord en Janvier/février 2003, Grande Bretagne en avril/ mai 2003 et les USA à l'automne 2003. La France ne semble pas être de la tournée, car ils n'ont pas de promoteur. Cette reformation a déclenché une guerre stupide sur le net entre les fans anti et les pros. Les antis , extrêmements virulents, souvent injurieux, ne supportent pas que le nom de TEN YEARS AFTER puisse exister sans qu'il y ait Alvin Lee'. ! Ric, Leo et Chick ont même dû se fendre d'une lettre ouverte pour expliquer leur position. Le nom de TYA leur appartient désormais légalement. Un CD est sorti en 2004 (now), un autre en  2008 (Evolution), et un Live en  (Roadworks)

Avec Marcus Bonfanti et Colin Hodgkinson est sorti un live en 2014 (The Name Remains the Same) et un album studio en 2017 (A sting in the tale) puis un autre Live en 2019 (Naturally Live). J'ai la nette impression que cela va s'arrêter là, car ils approchent des 80 ans (cela ne gêne pas Dave Brock de Hawkwind !) et la crise politico-sanitaire du covid de mars-avril 2020 a fichu pas mal de choses par terre, alors qu'en réalité ce virus n'a sévit que pendant  2 mois, au contraire des politiciens qui font croire que cela dure encore en 2023…

 Depuis 2004

 Alvin Lee : on ne sait pour quelles raisons, Alvin Lee est sorti de sa torpeur. Est-ce parce que ses anciens compères tournent comme des fous, est-ce parce qu'il a envie de retracer les routes ? toujours est-il que 10 ans après le dernier album, Alvin a sorti « in tennessee » accompagné du band qui accompagnait Elvis Presley (et oui Elvis lui même!) dans les années 50 , pour qui Alvin voue depuis toujours une admiration sans borne. Une mention particulière pour Scotty Moore, le guitariste qui est souvent cité par Alvin depuis très très longtemps comme une référence. Alvin a dû réaliser un rêve d'enfant en jouant avec eux. L'album est purement Rockabilly et séduit beaucoup de fans. Ce disque n'a absolument rien a voir avec ce qu'il faisait avant que ce soit avec TYA ou solo avec l'Alvin Lee Band. Il n'y a pas de blues, ni de rock « classique » à la TYA, mais du rock'n'roll oldschool (rockabilly). A noter une version studio de « I'm going home » jouée de façon très Rock'n'roll. C'est aussi la première fois que parait une version studio de ce morceau cultissime !!! (note pour les fans « professionnels ») En même temps que la sortie de ce disque, Alvin s'est lancé dans une grande tournée Anglaise en avril/mai 2004 (31 dates) , quelques dates en Italie et dans certains pays nordiques qui a enchanté les fans (On pouvait voir les réactions sur le site officiel d'Alvin, mais elles ont été supprimées.) La France a eu la joie de voir Alvin Lee a quelques reprises (Marseille, Salaise sur Sanne en Isère, Reims par exemple).

 Ten Years After now : Depuis l'écriture de la "3ème parenthèse" ci-dessus , les choses ont bien bougées pour Leo, Ric, Chick et Joe : comme je le disais ci-dessus , ils tournent comme des fous, le mot n'est pas trop fort : Allemagne, France (6 dates passées ou à venir !!!!!), Italie, Belgique, Hollande etc etc. Ils font les festivals où ils sont en compétition avec des groupes plus jeunes, plus Hard, mais les retours dans les journaux sont tous positifs. La gloire d'antan n'est malheureusement plus là, mais ils font tout pour qu'elle revienne, et ils le font bien (Mais cela n'a pas marché). J'ai eu la chance de les voir 4 ou 5 fois en France (Nancy le 12.12.03 et Paris le 03.02.04, Messimy etc.) et bien croyez moi, le Fan d'Alvin que je suis ne regrette pas son absence : Joe Gooch est prodigieux, il joue de sa guitare à merveille (tout le monde est unanime), chante de mieux en mieux , actuellement très bien. Il a insufflé aux 3 briscards une énorme bouffée de jeunesse, de fougue, et surtout d'inventivité : il suffit d'écouter l'album « now » sorti en mai 2004 : Excellent de bout en bout, aucune faiblesse, un disque de blues rock frais, vif, magnifiquement enregistré. La voix de Joe y est somptueuse. Une réussite parfaite. Une perle. Herb Staehr, le grand spécialiste Américain de TYA (cf LA bible qu'est son livre : "a visual history", n'arrête pas de couvrir d'éloge cet opus qui est tout simplement à ranger parmi les meilleurs TYA des 70s.

Malheureusement le disque n'a pas été très bien distribué, disponible sur le site de TYA ou aux concerts (que je vous recommande très chaudement). La stupide guerre entre les fans s'est terminée avec le décès d'Alvin Lee en 2013...

 Chapitre 5 : Le TYA nouveau.

 TYA et Alvin Lee : fin 2004, 2005, 2006

 Alvin Lee a joué à Marseille le 21 octobre 2005. Le concert était sympa, mais on a l’impression qu’Alvin n’y croit plus. Il fait son show, joue ses anciens morceaux sans modifier une seule note. C’est bien sur excellent mais sans surprise. Alvin a fait son show et puis est parti. Décevant.

Le TYA nouveau quant à lui enchaîne concert sur concert . Ils se sont même payé le luxe de sortir en 2005 un double CD Live tout à fait excellent nommé « Roadworks » , reprenant les titres qu’ils jouent habituellement live, faisant la part belle aux nouveaux titres de l’album « now ». Le son est grandiose et les morceaux magnifiquement joué. Rien à redire sur cet album .

En 2005, ils n’ont pas arrêtés de tourner en Europe (Allemagne, Italie, France etc.)

En 2006 , ils ont enfin réussi à avoir des dates aux USA malgré des problèmes de visa avec l’administration Bush, ce qui est un comble pour un groupe qui a fait une trentaine de tournées aux USA en 35 ans …. Ils ont fait 9 concerts en mars 2006 sur la côte Est. Une autre série de concerts a eu lieu en été aux USA. Ces concerts sont importants car aux USA, les « pseudo » fans d’Alvin Lee mènent une guerre de fond contre le TYA nouveau, insinuant diverses choses. Toutefois les rapports des gens s’étant rendus aux concerts du nouveau TYA sont élogieux, notamment celui de Herb Staehr, le biographe quasi officiel du groupe qui a assistés aux concerts de Boston . TYA « roule » donc , mais je suis surpris de voir qu’il n’obtient pas la renommée ni le succès qu’il mérite , alors que Deep Purple a réussi le challenge avec le remplacement de Ritchie Blackmore. Bizarre et incompréhensible.

 Un DVD est donc sorti, le groupe sachant maintenant que l’image est presque aussi importante que le son. L'absence de film ou de videos dans les années 70 prouve qu'ils ne se préoccupaient pas trop de leur image, au contraire de Led Zeppelin par exemple. C'est bien dommage. Les ayants vu à plusieurs reprises, il était certain que ce DVD est une excellente surprise pour les anciens fans de TYA qui n’ont jamais vu Joe Gooch.

 Le DVD :  Il aurait dû être enregistré au Luxembourg en septembre 2007, mais la qualité du concert ne leur a pas plu, ce qui est dommage car tous les hard fans y étaient : Dave, Herb, Patrick, Michael etc.

Celui-ci a vu le jour à l'automne 2009. "Live at fiesta city" Enregistré à Verviers en Belgique le 30 aout 2008. Il traduit parfaitement ce qu'est TYA avec Joe Gooch. N'attendez pas de voir une copie d'Alvin Lee. Le gros son des années 70 n'est plus là. C'est très axé Blues Rock.

Un petit reproche : à la fin, les membres sont interviewés : il aurait dû y avoir des sous titres, au minimum en Anglais. Dommage, je ne comprends pas tout, même si mon Anglais n'est pas mal.

Il aurait du être enregistré au Luxembourg en septembre 2007. J'étais à ce concert du Luxembourg, en compagnie des hard-fans de plusieurs pays et malgré quelques difficultés de langages, nous avons tous passé ensemble deux jours magiques, exceptionnels, en compagnie de Leo, Ric, Chick et Joe !!!!!

Malheureusement, comme il était prévu un DVD, je n'ai pas enregistré ce concert.

 

Une ENORME PENSEE à Herb Staehr le biographe GENIALISSIME de TYA qui est décédé début 2008 d'une saloperie de cancer digestif qui l'a emporté en 4 mois.

 Nouveau concert au Luxembourg le 02/10/2010 avec les amis d'Europe et la soeur d' Herb, venue spécialement de Boston.

Magnifique concert. J'y étais.

 Leo et Joe ont fait créé un projet parallèle "hundred seventy split" et sorti un CD + LP   "The world won't stop", très blues rock, très sympa en 2010 avec quelques concerts à la clef, dont un au New Morning à Paris, où je n'étais pas malheureusement, et un DVD "live at the RockHall" Luxembourg".

 Alvin Lee devait être à l'Olympia (Paris) le 7 avril 2013, avec Johnny Winter. J'avais les places. Mais Alvin Lee est décédé brutalement le 6 mars 2013 en Espagne après une chirurgie "de routine". Il semblerait que cela soit suite à un choc électrique externe pour arythmie cardiaque (conversion).

Je n'en sais pas plus.

Classic Rock le magazine anglais, numéro 178 de décembre 2012, contient une interview d'Alvin Lee où l'on y apprend des tas de choses surtout sur la période 1969-1972.  J'y ai appris des faits que je ne soupçonnais pas ou un peu, sans plus !!!! (drogues, situation financière, situation psychique pas top, relations avec Leo, Ric et Chick etc.). L'article est sur ce site.

 Début janvier 2014, j'ai reçu un email de Leo Lyons, email qu'il a envoyé à tous ses fans connus, annonçant la séparation de TYA: Chick et Ric d'un coté, Leo et Joe de l'autre. Quel tristesse. Le décès d'Alvin, l'absence de succès (contrairement à Deep Purple par exemple) auront eu raison de ce groupe mythique qui aurait mérité plus de reconnaissance.  

 TYA continue avec Colin Hodgkinson, gaucher, à la basse (vieux routard de studio des années 70) du même âge que Leo, mais à la technique complètement différente et Marcus Bonfanti à la guitare, jeunot de 37 ans, qui revisite les vieux classiques de TYA sans rougir. Il a moins de technique qu'Alvin ou Joe, mais il amène une forte énergie au groupe. Il joue de vieux titres qui avaient disparu depuis longtemps des playlists des concerts  ou n'avaient jamais été joué live. C'est pas mal du tout, mais force est d'admettre que TYA tel qu'on le connaissait est fini.

(Naturally live - 2019)

Bibliographie : En premier lieu et surtout, l'excellentissime : Alvin Lee and Ten Years After : "a visual History" by Herb Staehr. 188 p. paru en 2001.

Les journaux Best, Extra, Rock and Folk, Classic Rock, Crossroads, Circles, Hit Parader, Hard Rock Magazine.

L'encyclopédie du hard rock des seventies de Denis Protat. (la réédition fait la part belle à TYA). Le meilleur livre jamais paru tant en France qu'ailleurs sur le Rock des Seventies. Une Bible !

http://www.tenyearsafternow.com/

http://www.hundredseventysplit.com/.

http://www.ten-years-after.com/

http://www.Alvinlee.com