mercredi 13 mars 2024

2024

 2024. Après avoir collecté toute ma vie la prose des autres, comme vous avez pu le constater juste avant, je vais moi aussi m'y coller, et faire la chronique/critique des albums de TYA et de chaque membre, avec objectivité (y arriverai-je???). Aller, je me lance :

Je viens de m'apercevoir que depuis de longues années je collectionne les chroniques et avis sur Ten Years After, alors que je n'ai jamais, ou presque donné mon avis sur TYA, notamment sur les disques du groupe, probablement parce que je pensais ne pas être à la hauteur des journalistes rock (hum….).

 Je vais donc m'y atteler, en commençant par le premier, l'album éponyme de 1967.

 TEN YEARS AFTER

En 1967, je n'avais que 10 ans. Il n'y avait que la télé (1 seule chaine) et la radio à l'époque. La télé ne passait quasiment jamais de rock. Bouton rouge n'est apparu qu'en 1968 sur, je crois, la deuxième chaine qui venait d'arriver. Je n'écoutais pas la radio, car je n'avais pas de "transistor". Je n'ai découvert TYA qu'à la vue du film Woodstock, en 1970, quand j'étais interne au collège à Villard de Lans. Et le pire, est que j'avais adoré un groupe, mais il m'a fallu des mois, voire un an, peut être deux pour savoir que le groupe que j'avais aimé dans le film s'appelait TEN YEARS AFTER.

Je n'ai donc découvert TYA qu'en 1971, à la sortie de "a space in time". Autant dire que j'avais loupé le meilleur avant. Je suis monté dans le train en cours de route si je peux dire.

De plus, je n'ai découvert le premier album qu'assez tardivement, peut être après "Rock'n'roll music".

D'ailleurs, au verso de la pochette de ce 1er LP, il y a une pub pour Watt.

Je me souviens avoir été très surpris du style de musique, léger, inhabituel avec le groupe que je connaissais. Il me semble que je n'ai écouté cet album en même temps que Recorded Live.

L'album commence par "I want to know" très rentre dedans, avec une intro à la guitare très nerveuse, et j'avais adoré d'emblée. La version initiale de "Help me" m'avait beaucoup plu, ainsi que la version de " I can't keep from crying" que je connaissais déjà, donc je l'avais déjà entendue avant (Recorded Live). Spoonful très blues, très Howlin' wolf qui m'avait immédiatement plu. Les autres titres me semblaient anecdotiques et datés (adventures of a young organ, feel it for me, love until I die, don't want you woman).

Une chose m'avait frappé, c'était la qualité du son, qualité retrouvée sur tous les disques DERAM, filiale de DECCA. (Chicken Shack : Imagination Lady). J'avais déjà noté que tous les TYA parus chez Deram avaient cette qualité sonore, non retrouvée chez Chrysalis par la suite. Finalement, j'avais beaucoup aimé ce disque alors que ce n'est pas du tout le style du TYA d'après. A l'époque, outre TYA, j'écoutais surtout Black Sabbath, Deep Purple, Hawkwind, un peu Led Zeppelin, mais pas trop, car trop soft à mon gout. Donc loin de l'esprit du premier album.

UNDEAD

Acheté je crois, si mes souvenirs sont bons, en même temps que TYA, ou peut être avant à cause de "I'm going home" qui faisait son apparition dans cet album, un an avant le film et les LPs de Woodstock que j'avais vu bien avant. D'emblée j'avais été conquis par la qualité du son, excellent, l'ambiance chaude du disque. On se serait cru au Klook's kleek, salle ou a été enregistrée cet album. Alvin n'aimait pas le son de ce disque. C'est bizarre, parce qu'il est 10 fois meilleur que le son de "recorded live". La version de "I'm going home" est agressive à souhait, la guitare bien acérée, la voix bien placée, basse, batterie et orgue très audibles. Rien à reprocher je trouve. Bon les autres titres ne sont pas ce que je préfère, car très (trop) jazz. Mais moi qui n'aime pas vraiment le jazz, je trouve ces titres très bons, car très jazz old school. J'ai vite appris que cet album a été enregistré avant leur première tournée américaine comme carte de visite, à la demande de Bill Graham, propriétaire des Fillmore East & West quand il les avait invités à venir jouer dans ses salles. Belle carte de visite et essai réussi à mon avis. Ils auraient pu s'arrêter là avec les titres jazz, mais ils les ont joués encore longtemps après en concert. Dommage. La réédition avec des bonus tirés de ce concert est bien plus intéressante.

 STONEDHENGE.

Les choses sérieuses commencent avec cet album. Des titres imparables, incontournables "no title", "Hear me calling" "Speed kills", "going to try".

La pochette d'abord, très belle, très époque, avec les dolmens de Stonehenge. Le titre de l'album contient un "d" supplémentaire. Pas besoin d'explication je pense. J'ai mis quelques années avant de voir cela. Je tiens à éliminer d'emblée les titres solos de chaque membre. Tous ennuyeux au possible. Dispensables. De même "woman trouble", blues/jazz ennuyeux pour ne pas dire plus. Heureusement les autres morceaux sont excellents : les psychédéliques "going to try" et "no title", ce dernier avec sa longue intro douce et envoutante, avant le déchainement des instruments, guitare en tête, que j'aime ce morceau! "Speed kills" avec son intro de loco qui démarre, puis le rythme collé sur la locomotive lancée à toute allure, et Hear me Calling, morceau génial et repris par Slade. Petit bémol, après l'intro reconnaissable entre mille, l'arrivée simultanée des autres instruments est enregistrée de façon brouillonne, je trouve.

Excellent album le premier de la trilogie qui comme les trois mousquetaires, étaient quatre.

Le premier vrai TYA à mon sens.

 SSSSH.

Que dire de cet album. C'est l'album de la consécration, l'album sorti pendant Woodstock, mais un an avant la sortie du film. Que du bon dedans (sauf 2 titres, pénibles).

"Bad scene", mon morceau préféré ouvre la face 1, avec une voix agressive, une guitare très nerveuse, une guitare rythmique excellente, une batterie de métronome et une basse créant un mur sonore incroyable. Mon morceau fétiche, préféré à I'm Going home, et de loin! Ensuite deux  morceaux faibles, Two time mama, avec cette guitare criarde en intro que je n'aime pas, gnangnan, suivi de "stoned woman"  mais à peine un peu meilleur.

Heureusement ensuite arrive "good morning little schoolgirl, grandissime, avec le duo basse-guitare, et cette rythmique tchacapoum d'un Ric Lee très en forme. Très swinguant. Le swing était la marque de fabrique de Ric Lee.

Face 2 : A nouveau deux titres faibles "if you should love me" passable suivi d'un morceau très nul "I don't know that you don't know my name". Rien que le titre déjà est très nul. On passe vite, et après suit un de mes titres préfèrés, "the stomp", jamais repris Live par la suite. Quel dommage, ce morceau est bourré de rythme, de feeling, et quel son!  Le mot Stomp est intraduisible. C'est le bruit du pied qui tape la mesure par terre.

L'album se termine avec un titre très électrique et très blues "I woke up this morning", très dense, avec un long solo de guitare dans lequel on entend la peine de celui qui se réveille et qui constate que sa chérie est partie. Du lourd.

Bien que cet album soit très inégal, avec des faiblesses, il reste quand même parmi les meilleurs à cause de 4 titres monstrueusement bons.

Et la pochette: Plus 70s qu'elle, franchement y a pas! La photo de la couverture a été prise par Graham Nash, de Crosby, Stills and Nash. Excusez du peu.

C'est le deuxième de la trilogie des quatre.

 CRICKLEWOOD GREEN.

Troisième et avant dernier de la trilogie.

Avec celui-ci TYA, frôle la perfection. Pas de faiblesse ici. Le son d'abord est excellent (Andy Jaworski aux manettes), tous les instruments sont magnifiés chez Deram.  Les titres parfaits ou presque. Beaucoup moins de titres pénibles. Les trois premiers titres de la face 1 sont parfaits, excellents, très 70s, avec un poil de psychédélisme lourd. "Working on the road, Sugar the Road (ils aimaient apparemment les routes mdr), 50000 miles beneath my brain et son crescendo jouissif, et les longs solos. On est très loin de "on the road to freedom" enregistré 5 ans après, si décevant.

La face un se termine avec year 3000 blues avec ses paroles glaçantes de fin du monde civilisé, et le refrain léger très loin de l'horreur des paroles…

Face deux ils commencent avec un blues/jazz un peu chiant (très chiant) puis vient un des meilleurs morceaux "love like a man". Quand j'étais ado, au collège, on fredonnait l'intro, mais avec d'autres paroles (connaissez vous les varaps à Duthu etc ) que certains reconnaitront peut être en me lisant, mais sans savoir que c'était un morceau de TYA. Je ne l'ai découvert que bien plus tard. Quel refrain, quel solo. Ric, chick et Leo très présents et parfaits (j'ai lu quelque part que ce morceau aurait été écrit ou fortement suggéré par Leo. Mais je ne sais plus ou j'ai lu ça. Ou c'est peut être Leo qui me l'a dit. Je ne sais plus. (Je connais personnellement, Ric, Chick et Leo maintenant). Ensuite vient Circles et son refrain reposant mais pas ennuyeux et le dernier "as the sun stills burns away" avec son refrain angoissant et envoutant ….Avec year 3000 blues, ces deux titres reflètent une peur de la fin du monde.

Et cette pochette incroyablement belle. La statue ne représente pas un soldat prussien de la guerre de 1870, comme j'ai pu le lire dans Best n°22, mais un soldat anglais, de l'époque de Cromwell ou quelque chose comme ça.

 WATT

Le quatrième et dernier de la trilogie. Mon préféré. Le son est excellentissime, la voix d'Alvin grave très bien enregistrée, et la guitare presque saturée, grave. Basse, Batterie et claviers superbement mis en valeur.

Les critiques de l'époque n'aimaient pas cet album, parce soit ils ne l'avaient pas écoutés, soit ils étaient tous contaminés par Rock' n' Folk, ou devenus sourds … Pourtant, qu'il est bon ce disque !

Il commence par "I' coming On", très rentre dedans et très rock, que j'adore, avec un solo de guitare éblouissant, dans la lignée de Bad Scene (SSSSh). Puis des titres les uns meilleurs que les autres : "my baby left me," avec ces deux crescendos, cette guitare saturée et cette voix d'Alvin grave. Think about the times étrange mais envoutant. I say Yeah, entrainant, repris et magnifié par le TYA actuel avec M. Bonfanti. J'avais eu du mal à aimer ce titre avant, mais Marcus m'a appris à l'apprecier.

Face deux, cela commence avec le mauvais titre du disque "the band with no name". On oublie.

Ensuite "gonna run" avec ses paroles angoissées, cette musique rock, puis jazz-rock, sur fond de bruits de voiture. Jouissif.

"She lies in the morning" : celui là aussi, j'ai eu du mal à le comprendre. La première partie assez quelconque, reprise sur le 45 tours suivie ensuite de digressions très psychédélique. J'adore ce morceau maintenant que j'ai compris le début du morceau, surtout après l'avoir écouté sur différents bootlegs.

Enfin, il termine avec "sweet little sixteen" au son écrasé, détesté par tous les rock critiques parisiens d'alors qui ne connaissaient pas le coté jouissif d'entendre un bon gros "bootleg" au son loin d'être parfait. Mais tellement sain.

La pochette n'est pas très belle je trouve, loin des autres pochettes d'avant. Mais le groupe en négatif assit sur de l'herbe bleue, devant des arbres rouges, sous une montgolfière ou est écrit WATT est intrigante et intéressante. La pochette française en noir et blanc avec le groupe pris en train de jouer sur scène (Ile de Wight?) est de loin bien meilleure, mais c'était une pochette avant première, la maison de disque française n'ayant pas eu le temps de faire imprimer la pochette définitive. Watt est mon album préféré.

 A SPACE IN TIME

J'ai donc découvert la discographie de TYA avec cet album, quand j'ai pu acheter des disques avec mon argent de poche. J'avais adoré le premier morceau "one of these days" très rentre dedans, mais assez léger, avec un final déchainé. Pink Floyd avait sorti en même temps un titre avec le même nom, excellent lui aussi,  sur l'album Meddle. Ensuite "here they come" pas mal, très rock, pas violent, mais très prenant. Puis le titre que tout le monde aime, sauf moi "I'd love to change the world". Les paroles sont belles, mais la musique gnagnan, pénible. Je n'ai jamais aimé ce titre, même joué par Joe Gooch. Un poil plus rock, elle aurait été parfaite. Puis "Over the hills" avec ses violons….Passons.

"Baby won't you rock n roll me" très rock n roll, trop old school à mon gout. À part les deux premiers titres très bons, la face 1 est assez décevante.

La face deux est meilleure, once there was a time, rock, "let the sky fall" aussi de même que "hard Monkeys". Ces trois titres font une suite cohérente, très rock mais pas hard. Vient ensuite "I've been there too" avec son intro paisible, ou l'on entend les vaguelettes de la mer sur la plage. Puis une guitare légère, mais on sent d'emblée qu'il va se passer quelque chose, car l'ambiance est tendue. Suit un crescendo qui se termine en une cavalcade magnifique où la guitare lancée à 100 à l'heure "dépasse" la rythmique … Imaginez une guitare qui dépasse la section rythmique sur la voie de gauche sur l'autoroute. Et bien c'est ça. Ce titre est magnifique.

Malheureusement l'album se termine par la faute de gout ultime "uncle jam" un morceau jazz de boite de nuit parisienne branchouille où se retrouvaient le soir, je pense, les journalistes de rock et folk….

J'adore la pochette avec les 4 musiciens hyper chevelus dans de l'herbe devant une forêt. Très hippie.

Cet album en tout cas, signait la fin d'une certaine forme de rock qui était simple, qui ne se la pétait pas, qui ne cherchait pas la sophistication pénible comme Bowie allait la lancer. La fin du rock simple des sixties - début des seventies. Tous les grands groupes de rock ont suivi le même chemin à l'époque. Et cela à été la fin d'une époque remplacée par le Punk, puis la NWOBHM qui ne se la pétait pas ou un AC/DC dans un autre registre simple sans fioriture de m'as-tu vu. TYA était je pense les ancêtres de ce rock efficace (NWOBHM et AC/DC, Status quo, simple, intelligent, en un mot : génial. Les who ont sortis la même année le géantissime "who's next" avant de sombrer dans la médiocrité (à part  Quadrophenia en 73, qui était leur autre meilleur album)

 ROCK N ROLL MUSIC TO THE WORLD

Sorti en 1972, c'est le seul et unique album de TYA où tous les morceaux sont bons sans aucune exception. Certains sont excellents (standing at the station, you give me loving, choo cho moma) , les autres simplement très bons. Rien à jeter. Pourtant les journaleux de l'époque n'ont fait que l'apprécier modérément (le terme modérément, ou avec modération est très à la mode dans notre France de début de millénaire, aseptisé, pasteurisé, ou tout est interdit ou déconseillé, sauf les directives gouvernementales et l'assurance maladie)…

La presse rock de l'époque était atteinte de snobinardisme (?) très répandu dans les rédactions des journaux. Rock Hard en est atteint aussi, dans ces années 2022-2023-2024. Dommage car c'est le dernier mag de Rock actuellement. Rock et folk existe encore mais entretien sa chute des ventes en continuant à avoir dans ses collaborateurs un certain Ungemuth par exemple. Sa chronique de la réédition de "positive vibrations" est d'une bêtise abyssale.

Donc, cet album commence par "you give me loving", très TYA d'avant, avec un refrain entêtant, puis "convention prevention" très stonien, s'ensuit "turn off the TV blues" qui selon mon dictionnaire de slang franco-anglais aurait un rapport avec les homos, le titre est lourd, très blues, humide et chaud. La face 1 se termine avec "standing at the station" le meilleur de l'album, découpé en deux parties qui vont chacune crescendo, d'abord avec magnifique solo de claviers de Chick, puis un autre crescendo avec la guitare d'Alvin. Le morceau se termine en apothéose. Magnifique. S'il était sorti 5 ans avant, tous les critiques auraient criés au génie.

La face 2 commence avec le très stonien "you can't win them all" puis "Religion" soft mais puissant, aux paroles blasphématoires, mais vraies. S'ensuit la bombe rock'n'roll "choo choo Moma" que tout le monde connaît,

Suit un autre titre stonien "tomorrow I'll be out of town" (décidemment, il n'aimait pas la ville…) pour finir par l'archi connu "rock'n'roll music to the world", pas du tout rock'n'roll, mais lourd et pesant.

100 % de bon dans cet album. Aucun déchet.

Et une pochette superbe, avec les musiciens se reflétant dans des boules de noël. Sans oublier la pochette intérieure reproduisant une photo du public à un concert. Ceux qui se sont reconnus ont du être aux anges. Cette photo du public a été prise par Alvin Lee. Où et quand? J'aimerais le savoir.. Y avait du monde en tout cas.

 RECORDED LIVE

Sorti en 1973. En été, je m'en souviens. Quelle déception j'avais eu à la première écoute, déception qui ne m'a jamais quitté avec cet album tiré de la tournée européenne de janvier 1973.

Le son est insipide, la basse lointaine, la batterie pauvre et la guitare mielleuse ou molle pas possible. On est loin du son riche de Undead ou de Watt. 40 ans après est sorti le "Live fillmore west 1970" où là le son est excellent, comme celui de tout TYA qui se respecte. On est d'autant plus frappé du son médiocre de "Recorded Live" après avoir écouté les titres inédits de cette tournée 1973 non insérés dans Recorded Live mais rajoutés en tant que bonus dans les rééditions des TYA, ou l'album pirate vinyle "European Tour January 1973" où le son est le VRAI son de TYA. C'est ce son que j'aurais aimé entendre en 1973. Quel dommage.

Les titres, que je ne détaillerai pas, parce que archi connus.

Sachez que le son est pauvre. Cela suffit.

Face 1, la seule digne d'intérêt : One of these days (méconnaissable, si insipide) You give give me loving, good morning little schoolgirl, la face 2:  Hobbit, Help me, la face 3: I can't keep from crying, face 4: slow blues in C, lisse, I'm going home lui aussi méconnaissable, léché, aseptisé, puis choo choo moma pas trop mal.

Le terroriste qui a torpillé cet album, était le recording engineer Chris Kimsey….

La pochette est quelconque….

A noter que par la suite tous les opus d'Alvin Lee en solo ou avec Ten Years Later auront ce type de son.

About time sera autre chose.

 POSITIVE VIBRATIONS.

Après la catastrophe de Recorded live, avec ce que disaient les journaux d'une éventuelle séparation du groupe , je m'attendais au pire, surtout qu'entre temps était sorti l'inaudible et nullissime album solo d'Alvin Lee "on the road to freedom" avec Mylon Lefevre.

Et bien non. Le pire avait été évité. Ce n'était pas du meilleur cru, mais certains titres, la majorité, étaient bons. Pas excellents mais bons voire très bons. J'y retrouvais d'ailleurs la sonorité de l'album solo de Chick Churchill "you and me" mille fois meilleur que celui d'Alvin Lee.

Quand je relis les titres sur la pochette pour décrire l'album maintenant, je m'aperçois qu'en réalité j'aime tous les titres. Je pense que j'avais été influencé par les critiques des journaleux en 1974 qui n'aimaient pas l'album.

Mais "nowhere to run", "stone me", "without you", "it's getting harder", "look into my life", et surtout "look me straight into the eyes" sont dignes des albums d'avant 1971.  Je note au passage qu'un des record engineer était le génial Andy Jaworski, présent sur tous les bons albums de TYA du temps de DERAM.

Les autres titres sont plus rock'n'roll et rentre dedans faits pour la scène: "you're driving me crazy" , "going back to Birmingham",

Quant à "I wanted to boogie", à part, et comme son nom l'indique, c'est un boogie très sautillant, très gai. J'adore.

Finalement, j'adore cet album, qui remontre très fort dans mon estime au moment où j'écris cela.

Quant à la pochette, elle est assez quelconque, ni laide, ni belle. J'avais juste noté à l'époque l'absence de gaité dans les visages et le regard tourné ailleurs de Chick qui ne m'avait rien présagé de bon, avec justesse.

 Fin de l'histoire. Enfin, pas tout à fait car:

 ABOUT TIME

En 1989, incroyable, reformation de TYA avec les membres originels. Je vous jure, je n'étais plus ado du tout, mais j'étais hyper content, comme un gamin, surtout qu'un nouvel album "about time" était envisagé.

Je me suis jeté dessus quand il est sorti. Je n'étais plus l'ado de "Watt ou "Rock n roll music to the world". Je n'étais pas déçu, pas du tout, mais j'avais quand même un malaise difficile a expliquer.

Les titres n'étaient pas mauvais, mais pas excellents non plus, sauf ceux signés Leo Lyons (tiens tiens). Comme dans ces années là le son était plutôt à tendance électronique débutante, avec un son de batterie lourdingue (les fameuses batteries électroniques des années 80, horribles), pas fin du tout, auquel mon oreille s'était habituée, je n'ai saisi tout de suite ce qui clochait. A posteriori, j'ai compris que c'était le son de batterie "moderne", très boum-boum, sans finesse. L'ingénieur du son était d'ailleurs Terry Manning qui avait transformé ZZ TOP en bourrin électronique, certes génial avec Eliminator, mais ce n'était qu'un coup unique (one shot) car les albums de ZZTop suivants étaient plus que moyens.(J'ai révisé mon opinion depuis que j'ai écrit ça.: rythmeen est très bon)

Bye bye le style swinguant de Ric Lee. Bienvenu au son des 80's bien bourrin.

Cet album n'était pas mauvais mais non digne de TYA. Je suis totalement persuadé que les mêmes titres joués avec la batterie swing de Ric Lee d'avant 1989 auraient été excellents.

On aurait eu alors un superbe album. Mais qu'est ce qu'ils sont allés foutre avec Terry Manning? Jaworski n'était plus assez bien ? (Il est pourtant crédité sur la pochette).

Les deux titres de Leo sont "working in a parking lot" et " Bad Blood" qui sont pour moi les deux meilleurs de l'album. Pour apprécier les autres il faudrait un autre son de batterie (bis repetita) .

 FIN  de l'histoire TYA avec Alvin Lee, du moins pour les disques. Ils ont rejoués occasionnellement ensemble par la suite.

 On the road to freedom.

J'ai détesté cet album dès sa sortie et sa pose sur ma platine. (je n'avais pas de platine, mais un simple tourne disque. Mais cela ne change rien). Un seul bon morceau, l'éponyme. Les autres, caca boudin. Vraiment, sérieusement, du remplissage de vinyle. Une daube totale. Mais encensée à l'époque par tous les journaleux débiles. Depuis, totalement oubliée. Tant mieux. J'ai toujours nommé Mylon Lefevre "le mauvais". Mais pourquoi donc Alvin Lee est il allé se fourrer dans cette galère? Malgré de bons musiciens sur ce disque, le disque est très mauvais. Il haïssait tellement Leo, Ric et Chick pour se metre dans cette galère et renier TYA?????? Pour preuve, il n'a rien fait avec ce mauvais de Mylon ensuite. Disque à oublier, sauf pour les collectionneurs ou les fans ultimes incapables de discerner le bon du mauvais, comme moi. Mais j'avais discerné le mauvais avec ce disque, donc pas si nul..J'aurais aimé savoir si Alvin Lee avait regretté cet participation ensuite, parce qu'on n'en a jamais entendu parler par la suite de sa part.

 

CHICK CHURCHILL You and Me 

Alors qu'Alvin Lee sortait sa daube avec Mylon, Chick Curchill sortait en même temps You And Me, album passé inaperçu mais totalement jouissif et excellent, du moins la face 1 du LP, franchement grandiose, rien de moins, avec une flopée d'excellents musiciens de groupes en devenir ou déjà implantés (supertramp). Son album était 100 fois meilleur que celui d'Alvin Lee, mais les rocks critics d'alors étaient totalement crétins et l'ont ignoré. Ils n'ont pas vu la qualité de l'album. C'est un problème récurent des rocks critics d'être crétin. Ils sont comme ça, ils n'y peuvent rien, mais ils emmerdent le monde..

Bernie Marsden Guitares  (Wild Turkey, Whitesnake DCD en 2023 RIP)
Roger Hodgson, guitare (supertramp avant que ce groupe soit connu)
Rick Davies Batterie
(supertramp avant que ce groupe soit connu)
Martin Barre Guitares (Jethro Tull)
Gary Pickford Hopkins : chanteur EXCEPTIONNEL, mais totalement méconnu (Wild Turkey, Rick Wakeman), décédé en 2013 d'un cancer

Que du beau monde. Ecoutez "reality in arreas"....

EXCELLENTISSIME ALBUM



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